Il y a un pilote dans l’avion


Faire voler un avion alors qu’on n’a pas la moindre compétence ? Oui, c’est tout à fait envisageable. La preuve : c’est ce que j’ai réalisé la semaine dernière. Ce n’était bien sûr pas un avion de ligne comme un Airbus mais un appareil plus humble : un Cessna150, un appareil très réactif qui m’a permis de m’acclimater tout en douceur. Cette expérience s’est passée à Aix en Provence sous un ciel d’azur. La question qui vient instantanément en tête est : est-ce difficile ? La réponse est non. Piloter un appareil de petite taille est vraiment accessible au dernier des hommes. Les 2 moments les plus intimidants restent, comme vous l’avez certainement deviné, le décollage et l’atterrissage. Mais entre les deux, c’est un instant de jouissance magistral. Et puis, le décollage n’est pas aussi terrifiant qu’on peut le croire : quand on le compare au décollage d’un gros appareil, on peut même dire que ça se fait plus tranquillement. Mais c’est surtout quand l’avion a repris sa position parallèle au sol qu’on en prend vraiment plein les mirettes. Cela n’a aucune comparaison avec la vue qu’on peut entrevoir de la minuscule lucarne d’un avion de ligne. C’est un enchantement de tous les instants. Mais, pour ma part, la meilleure partie de l’expérience reste le pilotage en lui-même. A tel point qu’on profite assez peu du paysage (pourtant magnifique). Il faut dire que l’utilisation des commandes est vraiment enivrante. En premier lieu parce que de témoin on devient acteur, et ensuite parce que cette sensation est en soi très agréable. Par exemple, on ressent le vent qui bouscule l’avion (à tel point qu’on a la sensation de lutter contre le vent chaque fois qu’on incline l’avion). Même si ça ne paraît rien, présenté comme ça, c’est en fait assez intense à vivre. Ce baptême a d’ailleurs été plus épuisant que ce qu’on m’avait laissé penser. Il faut tout de même maintenir tout du long le manche à balai (celui-ci est certes souple, mais il réclame aussi une certaine force). Bref, que l’aviation vous fascine ou non, c’est une expérience inimaginable que je vous invite à vivre si vous en avez un jour la possibilité. Voilà la page qui m’a été bien utile pour ce vol assez particulier de pilotage avion à Aix en Provence.

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« Le plus difficile est devant nous »


« Le plus difficile est devant nous ». Tels sont les mots de Donald Tusk en ce 8 décembre pour annoncer le début de la deuxième phase des négociations sur le Brexit. Et c’est vraiment peu de le dire !

Si les anglais en faveur du Brexit se sont réjouis de l’ouverture de cette deuxième phase, il y a fort à parier qu’ils vont déchanter dans les prochaines semaines. Parce que c’est ici que tout commence. La première phase n’était tout au plus qu’un hors-d’oeuvre.

Bien sûr, on pourrait penser que les Vingt-sept vont faire front commun. Mais c’est nettement plus compliqué que ça. Parce que l’Europe doit éviter de donner d’autres idées d’indépendance aux Etats-membres, elle se doit d’être ferme avec le Royaume-Uni. Et donc, logiquement, de fermer l’accès au marché unique. Sauf que… Sauf que l’Angleterre est un très gros importateur : c’est même le 4ème importateur du monde. S’il est un client comme les autres pour un pays comme la France, dont les exportations sont très variées, il n’en va pas de même pour d’autres pays. Pour l’Allemagne, par exemple, dont l’industrie automobile est extrêmement importante (elle fait vivre 800 000 personnes là-bas), les britanniques représentent un enjeu de taille : un tiers de l’énorme surplus commercial de l’Allemagne l’année dernière ! Même chose pour les Pays-Bas, dont l’industrie électronique et la chimie considère le Royaume-Uni comme son troisième client. Et ça, Theresa May l’a bien compris.

Dernier point et non des moindres : si le Royaume-Uni se voit privé de marché unique, cela entraînera une dévaluation de la livre sterling, si ce qui rendra le pays plus compétitif que les industries européennes.

Bref, on est là face un problème typique de la mondialisation : un casse-tête insoluble où toutes les solutions envisageables sont perdantes-perdantes. Les négociations promettent donc d’être difficiles mais aussi totalement surréalistes…