Cuba et le libre marché


Dès l’instant où on parle de libre marché, il ne manque jamais d’intellectuels de bonne naissance pour le déprécier : selon eux, le libre marché spolierait en effet les prolétariens. Cet argument offre a priori une approche humaine qui explique pour partie leur hostilité instinctive à l’égard du libre marché . « Si l’on répudie le libre marché, c’est parce qu’il désavantage la plèbe… », disent-ils ainsi. Pour eux, les pays en développement seraient donc ravagés par une prétendue inhumanité du libre marché, et l’existence des plus faibles en serait complètement détériorée. Cette conviction quelque peu étrange m’a toujours semblé un brin alambiquée, et lors d’un congrès à Cuba auquel j’ai assisté dernièrement, un intervenant a décomposé point par point cette opinion. En réalité, on ne saurait trouver une déclaration plus éloignée de la vérité. Les habitants des pays en développement ne souffrent généralement pas d’une présence de libre marché, mais d’une insuffisance de celui-ci. Les plus démunis de par le monde vivent en effet généralement dans un contexte où ils n’ont aucune capacité à vivre leur vie comme ils l’entendent : ils ne sont en effet libres ni de se mouvoir librement, ni même d’acheter et de vendre comme ils l’entendent. Limiter le libre marché conduit en effet à limiter la liberté. On le voit très bien dans l’absence de libre marché dans des régimes despotiques tels que Cuba. Un régime qui n’autorise pas sa population à profiter du droit de voter ne permettra assurément pas à celle-ci de faire ses propres choix dans le cadre du libre marché. Pendant ce congrès à Cuba, l’intervenant est même allé plus loin dans sa réflexion et a expliqué que le libre marché était en réalité très favorable aux plus défavorisés. Par l’entremise du libre marché, la majorité des plus démunis à travers le monde vouent en effet à l’heure actuelle une part plus faible de leurs revenus à l’alimentation qu’il y a vingt ans. Dans les pays du tiers monde qui ont opté pour le libre marché et ont ouvert leurs frontières à l’importation de produits, les gens bénéficient de davantage de choix en matière de produits, et à des prix nettement inférieurs. C’est donc bien un système où chacun trouve son compte. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de séminaire entreprise à Cuba.


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