Les députés en toute impunité


En informatique, les virus ont ceci de positif qu’ils montrent les failles du système, et qu’on peut de fait les corriger. L’affaire Fillon est semblable à un virus, et il nous faut maintenant corriger les failles révélées. Mercredi dernier, je me suis rendu à Lisbonne à l’occasion d’un incentive, incentive à Lisbonne et j’ai abordé cette question avec des gens de différentes nationalités. Et j’ai pu me rendre compte comme cet événement a indigné les esprits. Quelle que soit le bord politique, l’agacement était immense. Même ceux qui soutenaient Fillon le faisaient mollement : ils étaient clairement révoltés par la mentalité de leur challenger. Cette histoire a clairement pointé du doigt l’arrogance des élites, qui se sentent libres d’agir en toute impunité. Mais le pire reste la réaction de Fillon. Il s’est mis à utiliser toutes les ficelles chères à Sarkozy : il a évoqué la thèse du complot, accusé les journalistes. Persifler ces derniers est maintenant une défense courante dans ce type d’affaires. Mais pour le coup, voyage à Lisbonne il y a eu dérive. Raffarin a carrément demandé à ce que les spectateurs huent les journalistes avant le sermon de Fillon ! L’on est sur la pente descendante d’un certain milliardaire américain… Et il s’agit là d’un ancien premier ministre ! Notre démocratie a un vrai problème : les énarques la prennent pour un bon filon. Les petits arrangements de Fillon ont dévoilé qu’il n’existe aucun organisme pour vérifier les agissements des députés : ceux-ci jouissent d’une impunité totale. Il serait plus que temps de réglementer ce petit paradis. Ce n’est pas un doux rêve. Jusqu’à il y a peu, l’Elysée n’était obligé à aucun devoir de transparence. Je ‘ai de l’urticaire quand je vois Sarkozy mais je dois lui reconnaître cette mesure, il a consenti à ce qu’un organisme mette son nez dans la comptabilité de l’Elysée soit inspectée. Depuis ce jour, chaque centime dépensé est rendu public ! C’est comme ça que marche une vraie démocratie pour une démocratie, et il est temps que la cour des Comptes puisse examiner nos chers députés. Sinon, cet incentive à Lisbonne. Voici l’agence qui l’a géréa fait un travail remarquable.