La mise en œuvre de réformes structurelles en France peut avoir des effets économiques transfrontières positifs sur le reste de la zone euro. Voici les conséquences possibles des réformes du marché du travail et du marché des produits combinées à un choc de confiance positif. Ce scénario ne reflète pas l’incidence de certaines mesures de réforme particulières, mais le potentiel de réduction de l’écart par rapport aux trois pays les plus performants de l’UE dans chaque domaine de réforme. Il ressort des simulations que les réformes structurelles qui développent la concurrence, augmentent la compétitivité et améliorent l’efficience allocative sur le marché du travail permettent de stimuler la croissance économique nationale et d’entraîner des effets positifs sur le reste de la zone euro . Les réformes simulées prennent en considération, en premier lieu, l’impact potentiel de mesures favorisant un environnement concurrentiel sur le marché des produits en comblant l’écart avec les trois pays les plus performants de l’UE selon l’indicateur de réglementation des marchés de produits élaboré par l’OCDE (Autriche, Pays-Bas, et Royaume-Uni). Conformément aux estimations empiriques, cette simulation se traduit par une réduction permanente de 12 points de pourcentage des taux de marque dans l’ensemble de l’économie. La deuxième réforme simulée prend en considération les modifications proposées de la législation sur la protection de l’emploi (LPE) qui pourraient améliorer la réactivité du marché du travail et stimuler la productivité. Elle reflète l’impact d’un rattrapage de l’écart avec les trois pays les plus performants de l’UE (Finlande, Irlande et Royaume-Uni) mis en évidence par l’indicateur LPE de l’OCDE. Étant donné que ces réformes structurelles sont susceptibles d’avoir des effets positifs sur la confiance économique, les simulations incluent également un choc de confiance positif, reflétant une amélioration de la confiance des investisseurs. Les simulations modélisées indiquent que ces réformes du marché des produits et du marché du travail combinées à un choc de confiance positif stimulent la croissance économique nationale et entraînent des effets positifs dans le reste de la zone euro. Lorsque l’on comble l’écart par rapport aux trois pays les plus performants de l’UE dans ces domaines de réforme, le PIB réel de la France augmente de 1,4 % après 5 ans et de 1,8 % après 10 ans par rapport à un scénario de référence. Parallèlement, l’effet d’entraînement se traduit par une augmentation de 0,08 % du PIB dans le reste de la zone euro après 5 ans, et de 0,1 % après 10 ans.
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