Le climat, l’eau et du plaisir


Il y a quelques jours, j’ai accompli une sortie en jetski à Saint Cyprien, et tout au long de la balade, j’ai pu contempler la magnificence de notre planète bleue. Cela m’a pourtant rappelé l’ampleur du changement climatique en cours (ce dernier étant sans doute à l’origine de la chaleur de ces derniers jours). Assez logiquement, je souhaiterais donc réfléchir aujourd’hui à la décision importante de Donald Trump visant l’accord de Paris.
Le milliardaire a reculé autant qu’il a pu avant de prendre sa décision. Cette dernière devait en effet être proclamée le 9 mai, mais a été repoussée à l’après G7, où le président Trump a joué la montre (malgré les efforts conjoints de la France et de l’Allemagne pour l’inciter à respecter ses engagements). La décision n’a pas dû être simple à prendre, quand même : parmi ceux qui le priaient de soutenir cet accord, se trouvait de grandes entreprises américaines. Parmi les climatosceptiques invitant le président à lâcher cet accord, il y avait Scott Pruitt, le responsable de l’EPA. Etant donné le clivage, l’on pouvait envisager que rien n’était perdu.
Mais à bien y penser, la décision de Trump était sans doute jouée d’avance. Depuis son investiture, Trump exhibe sans cesse son désir de soutenir les énergies fossiles (pour favoriser les emplois américains). Et durant sa campagne, il avait vu le changement climatique comme un mensonge éhonté monté par les Chinois dans le seul but de porter atteinte à l’économie américaine.
Bien entendu, cette décision est dramatique : l’Amérique est un des acteurs incontournables de ce dossier. Et la lutte climatique est pour le moment dans une situation difficile après avoir été encouragée, durant plusieurs années, par le ménage américano-chinois. Seulement, ce choix pourrait ne pas être aussi gravissime qu’il y paraît. Il est important de rappeler que les Etats-Unis sont une combinaison de cinquante et un pays, dont certains soutiennent sans condition cet accord. New York s’est par exemple engagé à le respecter, et je parie que la Californie et plusieurs autres feront le même choix.
Sinon, cette excursion en jetski était très réussie. Vous pouvez jeter un oeil au site par lequel je suis passé, si vous voulez plus de détails. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette expérience de location de jetski à Saint-Cyprien.



Quelle part faut-il au financement privé et au financement socialisé ?


La question de la part souhaitable de financement privé, par les entreprises (plan de formation) ou par les individus, et celle d’un financement par la collectivité est à poser à la lumière des incitations et des bénéfices de la formation pour chacun de ces acteurs. Il convient de rappeler qu’en matière de formation, les intérêts ne sont pas immédiatement convergents. Les employeurs n’ont pas avantage à des formations longues certifiantes de leurs salariés (absence, mobilité externe) alors que les individus ont un intérêt direct au maintien de leur employabilité à court mais aussi à long termes. On constate notamment que les formations auxquelles les salariés accèdent sont le plus souvent spécifiques et courtes et que les employeurs en captent la majeure partie du rendement : ce type de formation a des effets modestes voire nuls sur les salaires, alors qu’ils sont plus importants sur la productivité et la stabilité de l’emploi. La formation des salariés engendre également des externalités, à savoir des effets de diffusion et des économies ultérieures pour l’assurance chômage, ce qui justifie qu’elle soit soutenue par la collectivité. Par ailleurs, la formation, du fait de son coût, n’est pas abordable pour les salariés les moins rémunérés ; son financement par un prêt personnel est malaisé pour ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi (niveau insuffisant de garanties), d’où un défaut de marché. Cette difficulté en recoupe une autre, qui consiste à accroître le taux de recours à la formation. Une participation plus importante des individus au financement et au choix de formation est toutefois à envisager parce qu’ils sont les premiers intéressés au maintien de leur employabilité. La création du CPF et du CPA va dans le sens d’une plus grande individualisation, la dotation en droits non contributifs de certains publics dans ce dispositif pouvant par ailleurs permettre de corriger une logique contributive qui serait sinon inégalitaire. Il paraît ainsi nécessaire et légitime que les dispositifs d’incitation financés par la collectivité soient généreux, au titre du rendement social de la formation. C’est notamment le cas en Allemagne, où le financement individuel, dont la contribution est centrale, est complété par un mécanisme de subvention qui repose sur un crédit d’impôt.