Le vertige

Plus j’avance en âge, et plus je découvre de nouvelles facettes de ma personnalité. Récemment, je suis revenu avec ma femme d’un voyage à Nice. Ca peut vous paraître tout à fait quelconque, mais en fait, c’était la première fois que nous voyagions de telle façon. Avant ça, nous ne pensions pas pouvoir voyager autrement que de notre côté. Et ces deux expériences s’adressent à un public différent. Ce qui est étonnant, c’est que nous avons pendant longtemps été opposés au voyage de groupe. L’idée de se retrouver au milieu de parfaits inconnus nous semblait totalement effarante. Cela dit, quand nous avons repéré le programme de ce voyage de groupe, ça nous a tout de suite titillés. Car les désavantages de ces voyages était compensés par un avantage fondamental : ne plus se coltiner le fait de devoir mettre en place les visites à faire sur place. Ce seul avantage nous a convaincus de tenter le coup. D’une certaine façon, à partir du moment où on voyage par ses propres moyens, on est toujours dans le stress. On passe son temps à planifier et résoudre des problèmes. On vit bien entendu certaines soirées extraordinaires, mais cela ne compense pas vraiment les moments d’angoisse. On garde toujours à l’esprit qu’il faut gérer pour la suite du voyage. Bien évidemment, ça forge le caractère. On s’efforce de vaincre ce stress, à se débrouiller tout seul. Voyager en solo est en soi très formateur. Néanmoins, il arrive un moment où on est assez formés. Au bout d’un moment, on rêve de sortir de l’école, de jouir du moment sans stress. Et une chose est sûre : c’est très jouissif. Je vous mets en lien notre voyage, si vous souhaitez creuser la question.

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