Le camouflet de Macron à Bayrou


Le patron du MoDem a plaidé jusqu’au bout auprès du président de la République pour qu’un siège sur quatre soit réparti à la proportionnelle. Et si c’était lui, le grand perdant de la réforme constitutionnelle? François Bayrou avait fait de l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives l’une des conditions de son soutien à Emmanuel Macron, en février 2017. Le maire de Pau demandait qu’un siège sur quatre soit réparti à la proportionnelle. «Je me battrai jusqu’au bout pour faire triompher mes convictions», disait le responsable centriste au Figaro, il y a encore quelques semaines. François Bayrou a depuis plusieurs fois eu l’occasion de rappeler au président de la République ses engagements de campagne «pour garantir le pluralisme de la vie politique». À l’occasion notamment d’un déjeuner, le 21 mars, à l’Élysée et d’un ultime rendez-vous mercredi. Et encore plus récemment, lors d’un autre rendez-vous. Le maire de Pau, qui ne manque jamais une occasion de vanter l’action d’Emmanuel Macron, n’a rien laissé filtré de ses discussions avec le chef de l’État. Je suis toujours fasciné et perplexe quand je vois Michel Onfray pourfendre quelque chose qu’il nomme le libéralisme, tout en affichant dans le même temps des positions parfaitement libérales. D’autres, aussi prompts à voir dans le libéralisme le mal absolu, tiennent au moins un discours cohérent dans le délire. Mais comment un esprit aussi intelligent, lucide et cultivé que Michel Onfray peut-il proférer de telles âneries (pour rester poli…) dès qu’il utilise ce mot ? On trouve des éléments de réponse dans une interview dans L’Express du 30 mai 2018 (n°3491), et dans ses interventions récentes dans les médias. C’est la solution libertaire des contrats synallagmatiques, donc républicaine, contre la solution libérale d’un contrat léonin, donc autocratique. Or c’est le contrat synallagmatique, autrement dit bilatéral, qui est libéral, puisque les contractants peuvent négocier entre eux les termes du contrat sans l’intervention d’un tiers, et que chacun peut refuser de contracter s’il n’est pas d’accord. Test, POC (Proof Of Concept), déploiement graduel et mise en production sont autant de paliers dont le franchissement la réussite dans la mise en place de nouvelles technologies dans l’entreprise. Un succès dont le prix intègre également des processus de conduite du changement tout comme l’élaboration de programmes de formation à destination des utilisateurs directs et indirects de ces nouvelles technologies. Technologie – L’organisateur du salon annonce une restructuration de ses activités événementielles et la fin du salon Cebit, qui se tenait à Hanovre en Allemagne. Le Cebit a été pendant longtemps l’un des principaux salons européens. Business – Elon Musk, le fondateur de SpaceX, estime avoir « 70% de chance » de s’installer sur Mars. Et le milliardaire n’a pas peur des risques. Qui est prêt à partir en colo sur Mars avec Musk ? La régulation de la Silicon Valley ? Réglementation – Tim Cook, le patron de la plus grande entreprise au monde n’est peut-être pas un « fan » de la régulation, mais il doit bien admettre que celle-ci est devenue inévitable pour les acteurs technologiques. « Dénoncer la vulgarité de quelqu’un, c’est pas être vulgaire. » « Oui-oui », approuve Charlotte d’Ornellas. « Il le met où, le doigt, dans quel cul ? Dans celui du président, de la France ? » Non-non, c’est pas vulgaire. « On ne peut pas se comporter comme ça quand on a charge d’âmes. » Ah bon ? Emmanuel Macron a la charge de mon âme ? Révélée par un athée revendiqué, cette information ne peut être que vraie. « Est-ce qu’on peut accepter que les gens qui ne sont pas professionnels de l’humour fassent de l’humour ? » Homophobe, à l’occasion ? « Ça fait rire beaucoup de gens, je vous assure que quand je sors dans la rue, les gens me disent : “Heureusement qu’il y a des intellectuels qui…, etc.” » Qui quoi, etc ? Qui sont assaillis par des foules d’admirateurs dès qu’ils pointent le nez dehors ? Michel Onfray se plaint maintenant de son éviction de France Culture. Des coordinations sont nécessaires afin d’éviter que des travailleurs modestes occasionnent la chute et la mort de travailleurs un tout petit peu moins modestes qu’eux. Dans la logique de la lutte des classe, l’ennemi n’est pas dans le camp des plus ou moins modestes que soi, mais dans celui d’en face où se trouvent les véritables puissants dont la peur et la haine sont palpables. Il y a peu, Emmanuel Macron travaillait dans une banque d’affaires qui est la leur. A défaut d’organisation, les gilets-jaunes auront été un feu de paille. L’histoire des révolutions l’enseigne -il n’est qu’à lire ou relire La Ferme des animaux d’Orwell: l’énergie rebelle des premiers temps insurrectionnels risque de se faire capter, détourner et renverser par les professionnels de la politique et du pouvoir. Macron en appelle aux corps intermédiaires afin qu’ils invitent les gilets-jaunes au calme -les syndicats, les partis politiques et le patronat. Ces derniers temps ce genre de bon dieu est subclaquant.



Et si on se donnait rendez-vous dans dix ans


Il y a quelques jours, j’ai suivi un meetingconsacré au problème ô combien effrayant de l’écologie. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les hypothèses de travail étaient encore plus pessimistes que ce qu’on laisse généralement entendre. Il est en effet prouvé que le plan international sera selon toute probabilité mis à mal par l’accroissement des pressions énergétiques, et ce d’autant plus qu’il aura à gérer l’apparition sur la scène de nouveaux acteurs. D’ici 2030, la gestion de pénuries chroniques en vivres et en eau va prendre une place prépondérante pour un nombre croissant de pays. Le seul ajout de plus d’un milliard d’habitants dans le monde dans les années à venir suffira à épuiser ces ressources naturelles. Pas mal d’individus rejoindront les classes moyennes et désireront imiter le mode de vie européen, qui induit une consommation de ressources par habitant de ces ressources. Ce qui change des périodes antérieures de grande pénurie, les contraintes liées aux productions nouvelles restreint les chances de voir les forces du marché ne peuvent redresser seules les déséquilibres de l’offre et la demande. Dans le secteur des matières premières, la tension s’intensifiera en ce qui concerne les matières premières. Les progrès techniques et les initiatives politiques prises dans le monde à propos des gaz à effet de serre seront à l’évidence essentiels pour échapper à la montée de la température du globe de 2 degrés — seuil au-delà duquel on présume que les conséquences du réchauffement cessent d’être gérables. Sur le plan du climat, la réduction des chutes saisonnières de neige gêneront l’agriculture des pays en développement. Les dynamiques de l’énergie et du climat se juxtaposent également pour aggraver une myriade d’autres sources d’incertitudes que sont les problèmes de santé et les méfaits provoqués par les catastrophes naturelles. Mais le plus gros problème reste la vraisemblable interdépendance de plusieurs problèmes en même temps. Ce cas de figure produirait des situations délicates et inhabituelles susceptibles de outrepasser les capacités d’intervention des décideurs. J’ai beaucoup apprécié ce colloque à Barcelone, autant pour la qualité des interventions que pour sa programmation tirée au cordeau. Je vous mets d’ailleurs en lienl’agence qui l’a proposé, si vous êtes à la recherche d’une agence événementielle de qualité.



Pourquoi empêcher la crise de l’art


La plupart des querelles d’œuvres d’art sur la planète ne garantissent jamais qu’elle dépasse les échos des galeries d’art aux murs de couleur blanche, mais un groupe de scandales et de manifestations récemment dévoilé a déferlé sur le populaire, plongeant quelques-uns des plus grands musées et galeries du monde dans un tumulte n’a pas été vu parce que la fureur des guerres des douanes des années 1980. À cette époque, il s’agissait en réalité d’un petit groupe de sénateurs qui souhaitaient financer le National Wide Endowment for the Artistry. Maintenant, c’est la philanthropie privée qui est en ligne de mire. Et ce ne sont pas les personnalités politiques qui paient le prix, mais les musiciens eux-mêmes. Warren Kanders, le plus à la tête de la liste, est descendu de votre table du Whitney Museum of American Citizen Art le 25 juillet, juste après une promotion de son mois. La raison: Kanders est le président et le principal représentant exécutif de Safariland LLC, un fabricant d’essence minérale qui aurait été utilisée pour lutter contre les migrants à la frontière américano-mexicaine. En guise de réponse, l’auditoire Forensic Structures s’est associé à la cinéaste Laura Poitras, lauréate d’un prix Académie, pour produire une vidéo vitale des entreprises de Kanders qui restait visible à la Biennale du musée, le Whitney (via le 22 septembre). Une autre équipe, Decolonize This Place, a déployé des banderoles sur la façade du musée. Plusieurs musiciens ont demandé à ce que l’opération soit retirée de la galerie simplement parce qu’ils ont refusé «une complicité supplémentaire avec Kanders et ses technologies d’abus impressionnantes». Une centaine de travailleurs de Whitney ont convenu d’un avis ouvert appelant Kanders à démissionner. Dans son message de démission, Kanders a cité « la campagne de marketing ciblée de grèves opposées à moi et à mon entreprise ». Parallèlement, la photographe de mariage Nan Goldin a lancé une attaque contre les dons des proches de Sackler, dont le nom est à propos des murs. parmi lesquels le Urban Museum of Craft à New York, le Louvre à Paris, ainsi que les galeries d’art et des musées de Harvard Art à Cambridge, en vrac. La fortune de la famille repose en partie sur l’opioïde OxyContin et, après plusieurs démonstrations au cours de l’année en cours, les Guggenheim et Fulfilled à New York et la Tate de Londres ont annoncé qu’ils ne recevraient plus de dons de bienfaisance de leur foyer. (Le Louvre a depuis supprimé le titre des Sacklers.) L’attention accrue portée à la source des richesses des administrateurs de galeries d’art, augmentée du militantisme accru qui en découle, arrive au même moment où les organisations artistiques ont du mal à rester solvables. La US Folk Craft Gallery devait quitter son siège principal à New York cette année; en 2015, la galerie d’art biblique de New York a été complètement fermée; plus tôt cette année, le Newseum de Washington, DC, a présenté la transaction du bâtiment au Johns Hopkins College. Les institutions sociales, privées de soutien public ouvert, doivent collecter des fonds. Cependant, une fondation de donateurs vieillissante, des modifications du code de programme de taxation qui empêchent les organisations à but non lucratif, ainsi qu’une technologie plus jeune qui donne la priorité à l’environnement et aux intérêts politiques dans les disciplines ont forcé les musées à demander des contributions. Il ne s’agit ni de stratégies de financement ni de nouveaux bâtiments, il s’agit de maintenir l’éclairage.



La voie des airs


La semaine dernière, alors que je rendais visite à des amis, j’ai effectué un vol en hélicoptère de 45 minutes à La Baule. C’était la première fois que j’effectuais un vol de ce type et à vrai dire, je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi différent d’un vol en avion. Je me déplace souvent en avion sur les grandes lignes et ne souffre d’aucune phobie particulière. Mais l’année dernière j’ai eu droit à un vol sur un Robin à Nazca, alors que la météo n’était pas tout à fait idéale. Ca s’est passé en Irlande, et avec les secousses qui bringuebalaient l’avion, autant vous dire que j’en ai eu des sueurs froides ! Depuis lors, je redoutais un peu de remonter à bord d’un petit appareil. Mais le pilote m’a aussitôt rassuré dès mon arrivée à l’drome. En effet, aussitôt que l’appareil a décollé, j’ai été impressionné par le calme du décollage. Nous avons décollé sans à-coups. Et le vol tout entier s’est avéré particulièrement jouissif. Lorsque l’appareil effectuait un virage et s’inclinait d’un côté, j’avais tendance à me raccrocher à tout ce qui m’entourait. Mais ce n’est pas violent pour autant et on s’y fait rapidement. D’autant que le point de vue magnifique m’a vite fait oublier mes appréhensions : c’était juste superbe ! Vu du ciel, Le Mont St Michel est très différent de l’image qu’on peut en avoir. Loin de l’agitation du monde, l’expérience vraiment planante. De plus, j’avais demandé une réservation à 16h30 pour admirer ce beau panorama en fin de journée, à la lueur des derniers rayons. Du coup, vol en hélicoptère j’ai vraiment eu l’impression de survoler un tableau de maître. Mon vol en hélicoptère fut au final une très belle expérience. Si vous n’avez jamais tenté le coup, je vous recommande. Je vous mets en lien le site où j’ai trouvé mon vol en hélicoptère, si cela vous tente. 😉