Quelle part faut-il au financement privé et au financement socialisé ?


La question de la part souhaitable de financement privé, par les entreprises (plan de formation) ou par les individus, et celle d’un financement par la collectivité est à poser à la lumière des incitations et des bénéfices de la formation pour chacun de ces acteurs. Il convient de rappeler qu’en matière de formation, les intérêts ne sont pas immédiatement convergents. Les employeurs n’ont pas avantage à des formations longues certifiantes de leurs salariés (absence, mobilité externe) alors que les individus ont un intérêt direct au maintien de leur employabilité à court mais aussi à long termes. On constate notamment que les formations auxquelles les salariés accèdent sont le plus souvent spécifiques et courtes et que les employeurs en captent la majeure partie du rendement : ce type de formation a des effets modestes voire nuls sur les salaires, alors qu’ils sont plus importants sur la productivité et la stabilité de l’emploi. La formation des salariés engendre également des externalités, à savoir des effets de diffusion et des économies ultérieures pour l’assurance chômage, ce qui justifie qu’elle soit soutenue par la collectivité. Par ailleurs, la formation, du fait de son coût, n’est pas abordable pour les salariés les moins rémunérés ; son financement par un prêt personnel est malaisé pour ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi (niveau insuffisant de garanties), d’où un défaut de marché. Cette difficulté en recoupe une autre, qui consiste à accroître le taux de recours à la formation. Une participation plus importante des individus au financement et au choix de formation est toutefois à envisager parce qu’ils sont les premiers intéressés au maintien de leur employabilité. La création du CPF et du CPA va dans le sens d’une plus grande individualisation, la dotation en droits non contributifs de certains publics dans ce dispositif pouvant par ailleurs permettre de corriger une logique contributive qui serait sinon inégalitaire. Il paraît ainsi nécessaire et légitime que les dispositifs d’incitation financés par la collectivité soient généreux, au titre du rendement social de la formation. C’est notamment le cas en Allemagne, où le financement individuel, dont la contribution est centrale, est complété par un mécanisme de subvention qui repose sur un crédit d’impôt.



Cuba et le libre marché


Dès l’instant où on parle de libre marché, il ne manque jamais d’intellectuels de bonne naissance pour le déprécier : selon eux, le libre marché spolierait en effet les prolétariens. Cet argument offre a priori une approche humaine qui explique pour partie leur hostilité instinctive à l’égard du libre marché . « Si l’on répudie le libre marché, c’est parce qu’il désavantage la plèbe… », disent-ils ainsi. Pour eux, les pays en développement seraient donc ravagés par une prétendue inhumanité du libre marché, et l’existence des plus faibles en serait complètement détériorée. Cette conviction quelque peu étrange m’a toujours semblé un brin alambiquée, et lors d’un congrès à Cuba auquel j’ai assisté dernièrement, un intervenant a décomposé point par point cette opinion. En réalité, on ne saurait trouver une déclaration plus éloignée de la vérité. Les habitants des pays en développement ne souffrent généralement pas d’une présence de libre marché, mais d’une insuffisance de celui-ci. Les plus démunis de par le monde vivent en effet généralement dans un contexte où ils n’ont aucune capacité à vivre leur vie comme ils l’entendent : ils ne sont en effet libres ni de se mouvoir librement, ni même d’acheter et de vendre comme ils l’entendent. Limiter le libre marché conduit en effet à limiter la liberté. On le voit très bien dans l’absence de libre marché dans des régimes despotiques tels que Cuba. Un régime qui n’autorise pas sa population à profiter du droit de voter ne permettra assurément pas à celle-ci de faire ses propres choix dans le cadre du libre marché. Pendant ce congrès à Cuba, l’intervenant est même allé plus loin dans sa réflexion et a expliqué que le libre marché était en réalité très favorable aux plus défavorisés. Par l’entremise du libre marché, la majorité des plus démunis à travers le monde vouent en effet à l’heure actuelle une part plus faible de leurs revenus à l’alimentation qu’il y a vingt ans. Dans les pays du tiers monde qui ont opté pour le libre marché et ont ouvert leurs frontières à l’importation de produits, les gens bénéficient de davantage de choix en matière de produits, et à des prix nettement inférieurs. C’est donc bien un système où chacun trouve son compte. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de séminaire entreprise à Cuba.



Effets d’entraînement sur la zone euro


La mise en œuvre de réformes structurelles en France peut avoir des effets économiques transfrontières positifs sur le reste de la zone euro. Voici les conséquences possibles des réformes du marché du travail et du marché des produits combinées à un choc de confiance positif. Ce scénario ne reflète pas l’incidence de certaines mesures de réforme particulières, mais le potentiel de réduction de l’écart par rapport aux trois pays les plus performants de l’UE dans chaque domaine de réforme. Il ressort des simulations que les réformes structurelles qui développent la concurrence, augmentent la compétitivité et améliorent l’efficience allocative sur le marché du travail permettent de stimuler la croissance économique nationale et d’entraîner des effets positifs sur le reste de la zone euro . Les réformes simulées prennent en considération, en premier lieu, l’impact potentiel de mesures favorisant un environnement concurrentiel sur le marché des produits en comblant l’écart avec les trois pays les plus performants de l’UE selon l’indicateur de réglementation des marchés de produits élaboré par l’OCDE (Autriche, Pays-Bas, et Royaume-Uni). Conformément aux estimations empiriques, cette simulation se traduit par une réduction permanente de 12 points de pourcentage des taux de marque dans l’ensemble de l’économie. La deuxième réforme simulée prend en considération les modifications proposées de la législation sur la protection de l’emploi (LPE) qui pourraient améliorer la réactivité du marché du travail et stimuler la productivité. Elle reflète l’impact d’un rattrapage de l’écart avec les trois pays les plus performants de l’UE (Finlande, Irlande et Royaume-Uni) mis en évidence par l’indicateur LPE de l’OCDE. Étant donné que ces réformes structurelles sont susceptibles d’avoir des effets positifs sur la confiance économique, les simulations incluent également un choc de confiance positif, reflétant une amélioration de la confiance des investisseurs. Les simulations modélisées indiquent que ces réformes du marché des produits et du marché du travail combinées à un choc de confiance positif stimulent la croissance économique nationale et entraînent des effets positifs dans le reste de la zone euro. Lorsque l’on comble l’écart par rapport aux trois pays les plus performants de l’UE dans ces domaines de réforme, le PIB réel de la France augmente de 1,4 % après 5 ans et de 1,8 % après 10 ans par rapport à un scénario de référence. Parallèlement, l’effet d’entraînement se traduit par une augmentation de 0,08 % du PIB dans le reste de la zone euro après 5 ans, et de 0,1 % après 10 ans.



Notre confiance dans les médias


Plus tôt cette semaine, le sondage annuel d’Edelman sur le Baromètre de la confiance impliquait que la foi s’effondrait en Amérique. Dans l’examen de 33 000 citoyens dans plus de 28 endroits du monde, seulement un tiers des Américains ont répondu qu’ils comptaient sur le gouvernement, une baisse de 14 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Moins de la moitié d’entre nous font confiance au journal et à la télévision. En fait, notre confiance dans les affaires, qui est restée longtemps fiable, a été ébranlée cette année, en baisse de 10 points; seulement 48% des participants croient que les entreprises doivent «faire exactement ce qui est correct». Au cours des 18 années où Edelman a géré ce questionnaire, il n’a jamais signalé ce genre de chutes spectaculaires dans un pays en particulier. Néanmoins, puisque les Américains ont confiance en pratiquement chaque établissement disparaît, un marché semble être couvert: Technologie. C’est vrai, les Américains croient cependant aux entreprises techniques. Plus précisément, 75% d’entre eux ont expliqué qu’ils faisaient confiance au marché technique pour «faire ce qui est juste», une proportion qui est restée à peu près la même pendant 5 ans. Selon l’enquête, la technologie est le secteur le plus utilisé en Amérique. C’est imprévisible après une année marquée par les scandales et la question de l’accumulation de la force des organisations technologiques. La question de savoir si les entreprises technologiques pouvaient conserver leur position privilégiée s’est répercutée sur le Forum économique mondial, à Davos, en Suisse, ces derniers jours. Parlant d’un groupe appelé « In Tech We Trust », le directeur financier de Google, Ruth Porat a discuté d’une explication. La confiance dans ces entreprises est forte, a-t-elle déclaré, « puisque la technologie persiste pour faire face à plusieurs des difficultés les plus pressantes du monde. » Elle a raison, sans surprise. C’est l’explication que le secteur de la technologie utilise souvent pour sa réputation et son effet démesuré. L’idée que la technologie est couverte de pensées et d’opinions négatives largement utilisées pour la raison que ses améliorations sont si étonnantes a été le sentiment d’entreprise actuel, juste avant que Google était un scintillement dans les yeux de ses fondateurs. Pendant ce temps, la technologie a changé le monde de manière complexe. Les entreprises technologiques, telles que Google, Facebook et Twitter, ont considérablement influencé la stratégie que nous avons mise en place, ce qui a souvent transformé la voix de nos interlocuteurs. Simplement en donnant à tout le monde un microphone de taille similaire, les plates-formes technologiques ont écrasé l’industrie du jeu et permis de passer à travers n’importe quoi. Bien que cela ait eu beaucoup de bons résultats, cette approche de production sans friction a également eu des résultats plus profonds. Donner du poids à n’importe quel point de vue qui peut jouer les techniques du système a radicalement changé notre confiance dans les organisations communes, a aidé à guider dans la popularité des régimes autoritaires, et a contribué à l’expansion de la désinformation. Tout cela se reflète dans la foi en déclin rapide dans plusieurs autres types différents d’établissements dans les données d’Edelman.Davantage d’information est disponible sur le site de du spécialiste SEO Agence. Cliquez sur le lien.



Un test pour détecter le cancer


Un test sanguin expérimental a permis de détecter de façon précoce les huit cancers les plus fréquents dans 70% des cas en moyenne, donnant l’espoir de dépister la maladie avant même l’apparition de symptômes et d’améliorer ainsi les chances de guérison. L’étude, publiée en ligne jeudi 18 janvier par la prestigieuse revue Science, a porté sur plus d’un millier de patients dont la tumeur ne s’était pas encore propagée. Ces résultats pourraient placer l’équipe de chercheurs de l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland), menée par Nickolas Papadopoulos, en tête dans la compétition en cours pour commercialiser un test sanguin universel de dépistage du cancer. Et ces équipes ont déjà commencé une autre étude qui pourrait porter au total pendant cinq ans sur 50.000 femmes de 65 à 75 ans n’ayant jamais eu un cancer, pour déterminer si ce test peut détecter plus systématiquement la présence d’une tumeur sans aucun symptôme. Les mutations génétiques provoquent la croissance de cellules cancéreuses, dont l’ADN se retrouve dans le sang. Les chercheurs de Johns Hopkins et d’autres centres de recherche ont déjà mis au point des « biopsies » des cellules cancéreuses circulant dans le sang et peuvent déterminer comment un patient répondra aux différents traitements. Mais la détection de bribes d’ADN portant la signature d’un cancer naissant reste difficile, expliquent ces scientifiques. Plusieurs sociétés de biotechnologie dont notamment Grail -une jeune pousse créée en 2016 qui a mobilisé un milliard de dollars d’investissement-, ont séquencé des centaines de gènes dans des milliers d’échantillons de sang de cancéreux pour trouver les marqueurs d’ADN spécifiques du cancer. Adoptant une approche très différente, les chercheurs de Johns Hopkins ont décidé de séquencer seulement des parties de seize gènes qui mutent le plus souvent dans différents types de tumeur. Ils ont ajouté huit bio-marqueurs de protéines caractéristiques de ces cancers. Cette combinaison a nettement accru la sensibilité du test et permis de déterminer quel tissu de l’organisme était affecté.Dans les échantillons de sang des 1.005 patients de l’étude atteints d’un des huit types de cancer les plus communs n’ayant pas encore fait de métastases, le taux de détection a varié de 33% à 98% selon les tumeurs, précisent les auteurs. La sensibilité a été de 69% et plus pour les cancer de l’ovaire, du foie, de l’estomac, du pancréas et de l’oesophage qui sont tous difficiles à détecter précocement, ont-ils précisé. Ce test a rarement trouvé un cancer qui n’existait pas avec seulement sept fausses détections sur 812 réelles, soit moins d’un pour cent dans le groupe témoin de personnes en bonne santé, soulignent-ils. Ce test, appelé « CancerSEEK », a aussi pu réduire à deux sites possibles l’origine du cancer dans environ 80% des patients. L’équipe de recherche a déjà déposé un brevet pour CancerSEEK dont le coût sera inférieur à 500 dollars. « Ce montant est excellent » car il est comparable à ceux d’autres tests actuels de détection du cancer comme la coloscopie, juge Anirban Maitra, un cancérologue du Centre du cancer Anderson à Houston au Texas.



Il y a un pilote dans l’avion


Faire voler un avion alors qu’on n’a pas la moindre compétence ? Oui, c’est tout à fait envisageable. La preuve : c’est ce que j’ai réalisé la semaine dernière. Ce n’était bien sûr pas un avion de ligne comme un Airbus mais un appareil plus humble : un Cessna150, un appareil très réactif qui m’a permis de m’acclimater tout en douceur. Cette expérience s’est passée à Aix en Provence sous un ciel d’azur. La question qui vient instantanément en tête est : est-ce difficile ? La réponse est non. Piloter un appareil de petite taille est vraiment accessible au dernier des hommes. Les 2 moments les plus intimidants restent, comme vous l’avez certainement deviné, le décollage et l’atterrissage. Mais entre les deux, c’est un instant de jouissance magistral. Et puis, le décollage n’est pas aussi terrifiant qu’on peut le croire : quand on le compare au décollage d’un gros appareil, on peut même dire que ça se fait plus tranquillement. Mais c’est surtout quand l’avion a repris sa position parallèle au sol qu’on en prend vraiment plein les mirettes. Cela n’a aucune comparaison avec la vue qu’on peut entrevoir de la minuscule lucarne d’un avion de ligne. C’est un enchantement de tous les instants. Mais, pour ma part, la meilleure partie de l’expérience reste le pilotage en lui-même. A tel point qu’on profite assez peu du paysage (pourtant magnifique). Il faut dire que l’utilisation des commandes est vraiment enivrante. En premier lieu parce que de témoin on devient acteur, et ensuite parce que cette sensation est en soi très agréable. Par exemple, on ressent le vent qui bouscule l’avion (à tel point qu’on a la sensation de lutter contre le vent chaque fois qu’on incline l’avion). Même si ça ne paraît rien, présenté comme ça, c’est en fait assez intense à vivre. Ce baptême a d’ailleurs été plus épuisant que ce qu’on m’avait laissé penser. Il faut tout de même maintenir tout du long le manche à balai (celui-ci est certes souple, mais il réclame aussi une certaine force). Bref, que l’aviation vous fascine ou non, c’est une expérience inimaginable que je vous invite à vivre si vous en avez un jour la possibilité. Voilà la page qui m’a été bien utile pour ce vol assez particulier de pilotage avion à Aix en Provence.

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« Le plus difficile est devant nous »


« Le plus difficile est devant nous ». Tels sont les mots de Donald Tusk en ce 8 décembre pour annoncer le début de la deuxième phase des négociations sur le Brexit. Et c’est vraiment peu de le dire !

Si les anglais en faveur du Brexit se sont réjouis de l’ouverture de cette deuxième phase, il y a fort à parier qu’ils vont déchanter dans les prochaines semaines. Parce que c’est ici que tout commence. La première phase n’était tout au plus qu’un hors-d’oeuvre.

Bien sûr, on pourrait penser que les Vingt-sept vont faire front commun. Mais c’est nettement plus compliqué que ça. Parce que l’Europe doit éviter de donner d’autres idées d’indépendance aux Etats-membres, elle se doit d’être ferme avec le Royaume-Uni. Et donc, logiquement, de fermer l’accès au marché unique. Sauf que… Sauf que l’Angleterre est un très gros importateur : c’est même le 4ème importateur du monde. S’il est un client comme les autres pour un pays comme la France, dont les exportations sont très variées, il n’en va pas de même pour d’autres pays. Pour l’Allemagne, par exemple, dont l’industrie automobile est extrêmement importante (elle fait vivre 800 000 personnes là-bas), les britanniques représentent un enjeu de taille : un tiers de l’énorme surplus commercial de l’Allemagne l’année dernière ! Même chose pour les Pays-Bas, dont l’industrie électronique et la chimie considère le Royaume-Uni comme son troisième client. Et ça, Theresa May l’a bien compris.

Dernier point et non des moindres : si le Royaume-Uni se voit privé de marché unique, cela entraînera une dévaluation de la livre sterling, si ce qui rendra le pays plus compétitif que les industries européennes.

Bref, on est là face un problème typique de la mondialisation : un casse-tête insoluble où toutes les solutions envisageables sont perdantes-perdantes. Les négociations promettent donc d’être difficiles mais aussi totalement surréalistes…