L’Italie et le chômage


Il y a quelques jours, je suis allé à Rome pour participer à un meeting. Pendant le dîner, j’ai bavardé avec certains participants, et la conversation s’est insidieusement tournée sur le chômage. Je dis insidieusement, car l’échange s’est en réalité vite embourbé du fait de certains préjugés faits à l’égard des demandeurs d’emploi. Il faut à mon sens dissocier deux catégories radicalement différentes de chômeurs : ceux ayant opté pour le chômage volontaire et les autres subissant le chômage involontaire. Certaines personnes sont volontairement au chômage, parce qu’elles préfèrent demeurer au chômage plutôt que de souscrire aux offres d’emploi. Pour elles, le coût du chômage est surpassé par le bénéfice lié au chômage. Mais en quoi consiste ce dernier, en fait ? D’une part, l’individu reçoit des indemnités chômage, tirées des cotisations des patrons et des travailleurs. D’autre part, les chômeurs peuvent toucher d’autres compensations complémentaires, telle qu’une subvention comme l’APL. Mais cette prestation n’est attribuée que si la personne possède des revenus inférieurs à un certain plafond. Certaines personnes estiment donc qu’il vaut mieux repousser un travail mal payé dans le seul but de reconduire cette indemnisation. Le chômage peut présenter d’autres intérêts. Il y a d’une part la part accrue de loisir. En écartant un boulot, certaines personnes estiment que la liberté dont elles jouissent surpasse de loin le bénéfice complémentaire auquel elles auraient droit avec un travail. Cependant, la donne change complètement lorsque les personnes sont au chômage contre leur volonté. Des individus aspirent vraiment à travailler, mais sont dans l’impossibilité de se réalisé en raison d’un trop grand nombre de demandeurs et d’un trop petit nombre d’offres. Pour ceux-là, le chômage appauvrit la situation de ces individus, et est vécu négativement. Opérer une distinction entre chômage voulu ou subi est à mes yeux essentiel, car ce n’est pas faire honneur à cette seconde catégorie de chômeurs que de les confondre avec ceux de la première catégorie. Ce meeting à Rome m’a rappelé à quel point les préjugés ont la vie dure, et ce même dans les médias. Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de séminaire incentive à Rome.


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